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Sri Lanka — La Dimension culturelle de Poson

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LA DIMENSION CULTURELLE DE POSON [[Traduit de l’Anglais par Hélène LE, pour www.buddhachannel.tv ]]


15.06.2008

COLOMBO, Sri Lanka – Cette semaine, les Bouddhistes srilankais célèbrent Poson Poya. Il n’est pas exagéré de dire que la culture srilankaise est synonyme de Poson Poya. L’Histoire raconte que c’est un jour de Poson Poya qu’ Arahath Mahinda, fils du grand roi Asoka d’Inde, accompagné d’un groupe de missionnaires, vint au Sri Lanka afin d’y répandre la parole du Bouddha.

MihintaleApura.jpgAsoka fut un roi sévère. Ses sujets l’appelaient « Chandasoka », qui signifie « le cruel Asoka », mais après avoir adopté le Bouddhisme, on l’appela « Dharmasoka ». Il accepta la nouvelle religion qui s’étendait rapidement en son Inde natale et manifesta le souhait de propager le Dhamma de Bouddha au sein de l’île adjacente à son pays.

Arahath Mahinda, après avoir mis à l’épreuve le roi Devanampiyatissa à l’aide d’une série de questions et s’être assuré de la sagesse du roi, introduisit alors la philosophie bouddhiste au Sri Lanka. Cette année marque le 2311ème anniversaire de cet événement historique.

Le roi Sinhala accepta le Bouddhisme, et le peuple le suivit. Cette acceptation engendra une révolution culturelle, teintée des enseignements du grand enseignant, le seigneur Bouddha. La culture Sinhala se mua en la culture bouddhiste qui demeure jusqu’à aujourd’hui. La rencontre du roi Devanampiyatissa et d’Arahath Mihindu au Mihintale (l’actuel Missaka Pawwa) constitue un moment décisif de notre histoire.

A partir de ce jour, les rois du Sri Lanka prirent la gouvernance des affaires religieuses, basée sur une éthique définie à partir du Bouddhisme. Les invasions étrangères à travers les siècles ne parvinrent pas à effacer l’identité culturelle et religieuse des Bouddhistes Sinhala. C’est le Bouddhisme qui a préservé l’identité culturelle du pays. Quiconque adoptait le mode de vie srilankais, respectait instinctivement les valeurs bouddhistes, indépendamment des différences ethniques ou religieuses.

Dun certain point de vue, les invasions et incursions étrangères modifièrent l’identité culturelle des Bouddhistes Sinhala, en particulier dans les régions maritimes où, depuis le 15ème siècle, les modes de vie portugais, néerlandais et britanniques influençaient la culture locale.

Les coutumes Sinhala puisent leurs racines dans le Bouddhisme. La Constitution du Sri Lanka exige que le chef d’état soit bouddhiste. Lors du premier Poson, 2311 ans auparavant, le Bouddhisme et la culture Sinhala ne firent plus qu’un.

L’expérience de Poson amena les Srilankais à croire que le seigneur Bouddha avait choisi le Sri lanka, comme lieu de préservation pour ses enseignements. Les Srilankais croient que la nation renaquit en ce jour auguste.

Les non bouddhistes admiratifs du mode de pensée bouddhiste, gagnaient en perspicacité dans le caractère ethnique, culturel et religieux du pays. Cette conscience amène à une compréhension plus profonde du pays. C’est seulement à travers une telle compréhension que toutes les communautés au Sri Lanka peuvent vivre dans la paix et l’harmonie.

Poson est une bonne occasion de restaurer l’harmonie interreligieuse et interethnique pour laquelle les pacifistes luttent depuis trois décennies.


Par Lenard R. Mahaarachchi

Source : Sunday Times

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