L’INDE POURRAIT ÊTRE FORCÉE DE FERMER SA FRONTIÈRE AVEC LA CHINE [[Traduit de l’Anglais par Hélène LE, pour www.buddhachannel.tv ]]
16.03.2008
PÉKIN, Chine – Pour beaucoup de moines et de Tibétains ordinaires qui ont participé à la manifestation pacifique et aux violences qui ont ébranlé Lhassa ces derniers jours, la situation est maintenant acharnée.
Certains pourraient tenter de fuir vers les provinces voisines à la population tibétaine nombreuse, et éventuellement entrer furtivement en Inde, indique une source.
Le gouvernement indien pourrait subir une forte pression de la part de Pékin, pour qu’il s’assure qu’aucun des protestataires ne traverse la frontière montagneuse à partir du Tibet. Actuellement, la pression chinoise sur New Delhi est restreinte, concernant l’entrée au Tibet, des Tibétains résidant à Dharamsala. Nombre des protestataires à Lhassa ont ignoré l’échéance fixée à lundi minuit, pour se rendre aux autorités, qui ont édulcoré l’offre en promettant l’indulgence à ceux qui se rendraient.
« La Parti Communiste a infiltré la plupart des principaux monastères. Il sait presque tout sur la vie des moines. Se rendre ne les préservera pas de futures représailles par les autorités » a confié un activiste des droits de l’homme au Times of India.
Ceux qui ne se rendront pas et qui réussiront à fuir les arrestations pourraient organiser d’autres manifestations et causer plus d’agitation dans le future. Le gouvernement chinois, qui a commencé les fouilles de maison en maison, a pour ordre de s’assurer qu’aucun des protestataires n’échappe au filet de la police.
Ces derniers jours de protestations ont vu des moines et fidèles de différentes sectes et monastères du Bouddhisme tibétain, se rassembler pour lutter contre ce qu’ils considèrent être une contrainte pour leur mode de vie, a expliqué une source.
« Ceux qui ont rejoint le soulèvement sont marqués, et devraient avoir du mal dans le futur, à vivre pacifiquement parmi leurs voisins chinois Han », ajoute l’activiste. Beaucoup préfèreront continuer la lutte plutôt que de se rendre aux autorités.
La plupart des postes importants au sein du Parti Communiste au Tibet est occupée par des politiciens chinois Han, qui ont été mandatés par les dirigeants du parti, pour travailler dans la région. Bien que les Tibétains occupent de plus en plus de fonctions politiques, la communauté demeure largement exclue par le Parti.
Par Saibal Dasgupta
Source : The Times of India