LES ÉCOLES RELIGIEUSES BOUDDHISTES ET MUSULMANES BIENTÔT RECONNUES AU NEPAL [[Traduit de l’Anglais par Hélène LE, pour www.buddhachannel.tv ]]
19.02.2008
Kathmandou, Népal – Des centaines d’écoles musulmanes et bouddhistes veulent rejoindre le système d’éducation public après que le gouvernement a annoncé son intention de reconnaitre les écoles religieuses. Il y a néanmoins des conditions, notamment celle que chaque école fasse aussi usage des manuels non religieux recommandés par la commission éducative du gouvernement, au lieu de ne s’en remettre qu’à ses textes religieux.
Il y a quelques mois de cela, le Népal était encore la seule monarchie hindoue au monde. Les écoles religieuses n’étaient pas reconnues mais simplement tolérées.
Les religions non hindoues n’avaient aucune place dans le système éducatif public.
Lorsque le pays est devenu un état laïc en juin 2007, une madrassa ou école islamique a été reconnue dans le district de Banke.
C’est ce qui a initié l’ouverture, car les autorités n’ont pas seulement autorisé toutes les écoles religieuses ,mais elles ont aussi promis des aides financières à chacune, d’un montant de 9000 roupies népalais par an, pour l’année fiscale 2008-2009. Elles sont allées encore plus loin en s’engageant à payer un nombre d’enseignants, encore à déterminer.
Elles ont également annoncé l’octroi de fonds aux Gurukuls, les écoles traditionnelles hindoues.
Cela « a conduit à une demande d’enregistrement par les monastères bouddhistes », explique Bhadra Bahadur Gole, un membre de l’administration avec le Comité local de la Gestion du Développement des Monastères. Cependant, « les écoles doivent inclure des bouquins en langues anglaise et népalaise dans leur cursus » précise t-il. Actuellement, il y a 200 nouvelles écoles bouddhistes.
Mais pour le Lama Khenpo Nawang Bosher, président du Comité de la Gestion des Monastères, 9000 roupies ne sont pas suffisants. Il souhaite en effet que le gouvernement prévoie plus de fonds pour les écoles bouddhistes qui sont généralement résidentielles et fournissent nourriture et ardoises à leurs étudiants.
« Si le gouvernement respecte ses engagements, nous pouvons accepter que les écoles de nos monastères rejoignent le système national », dit-il.
Les Bouddhistes et Musulmans veulent également que le gouvernement reconnaissent leurs lycées et universités.
Tout le monde n’est cependant pas conquis. Le 12 février Salim Mohamad, représentant du Muslim Mukti Morcha, s’est prononcé contre tout examen public des madrassas et contre la désignation d’enseignants par le gouvernement.
Par Kalpit Parajuli
Source : www.AsiaNews.net