LES MOINES MARCHENT DANS LES RUES
face aux dénis de culpabilité
On estime à 2 millions le nombre de tués pendant la « terreur rouge » qui régna de 1975 à 1979. Les Khmers rouges ont aussi défroqué et persécuté les religieux, détruit ou fermé les pagodes, mosquées, églises
En 1999, Kofi Annan recommanda la création d’un tribunal pénal international chargé de juger les crimes commis. L’ONU, après 8 années de négociations avec le Cambodge a pu mettre en place un tribunal pénal spécial, les CETC (chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens), ou TKR (Tribunal spécial Khmers rouges).
En septembre 2007, les arrestations des principaux dirigeants ont commencé : Nuon Chea (80ans) numéro deux du régime, Khieu Samphan (76 ans), ancien chef d’Etat, Ieng Sary (82 ans), Ministre des Affaires étrangères, Khieu Thirit son épouse (75 ans) Ministre des Affaires Sociales, et puis Kang Kek Ieu (65 ans), alias Duch, responsable de la S-21 où 16 000 personnes furent torturées et exécutées.
On ne jugera pas Pol Pot, numéro 1 du régime, mort le 15 Avril 1998. Les premiers jugements auront lieu en 2008. Les inculpations parlent de crime contre l’humanité.
Chum Mey, l’un des trois survivants de S-21 encore en vie témoigne (source TSR INFO)
« Après sept ans d’âpres négociations, une justice sélective et tardive s’est imposée à toute une génération de Cambodgiens victimes du régime khmer rouge. « On ne pouvait pas traduire la moitié du peuple cambodgien devant des tribunaux», «Ce procès, c’est mieux que rien. Ça nous aidera à comprendre cette barbarie. Je n’arrive toujours pas à comprendre. Le pire, ce sont les dénis de culpabilité, ces bourreaux justifiant leurs crimes par le seul devoir d’obéissance».
Pour en savoir plus : un excellent dossier de France Culture sur le Cambodge
Sophie Alvarez pour www.buddhachannel.tv
