VACLAV HAVEL DE PRAGUE – 18/10/07
« Il n’est de pire que le nombre de pays trouvant bien commode de détourner les yeux et les oreilles du silence mortel par lequel ce pays asiatique choisit de se présenter au monde. »
» Au quotidien, lors de grandes conférences académiques internationales à travers le monde, nous entendons des débats appris sur les droits de l’homme et des déclamations émouvantes pour leur défense. Comment est-il donc possible que la communauté internationale demeure incapable de répondre efficacement afin de dissuader les dirigeants militaires birmans d’intensifier la force qu’ils ont déjà commencé à déployer dans Rangoon et ses temples bouddhistes. »
EDITORIAL
Comme le dit Václav Havel, l’artisan de la « Révolution de velours » en Tchécoslovaquie,
il est particulièrement étonnant d’observer le décalage entre les beaux discours sur la non-violence,
sur l’importance du respect des droits de l’homme,
sur le combat pacifiste des moines et d’Aung San Suu Kyi…
et la passivité ou l’impuissance de l’opinion publique dont nous faisons tous partie.
Oui, le combat est beau, mais que voulez-vous que l’on fasse?
A part de s’émerveiller de la leçon que les moines nous donnent,
et de s’offusquer ou de s’attrister de la « correction » qu’ils prennent en ce moment.
On peut se rassurer en affirmant que le pacifisme gagne toujours.
Et bien ce n’est pas vrai, la non-violence ne fonctionne pas
sans un mouvement important et efficace de toute la communauté internationale.
Cela me rappelle cette très belle phrase de Martin Luther King
qui fait un raccourci saisissant de ce qui se passe aujourd’hui,
comme de ce qui s’est hier :
« Ce qui m’effraie,
ce n’est pas l’oppression des méchants,
c’est l’indifférence des bons. »
Ouahh ! J’ai l’impression qu’il parle à chacun d’entre nous.
Alain Delaporte-Digard de Tokyo
BUDDHACHANNEL-PARIS : AGISSONS
Les réunions se suivent dans les locaux de Buddhachannel.
Différentes organisations se regroupent pour des opérations multiples.
Nous vous donnerons plus de détails demain ou après-demain.
Mais que toute association, ou personne, ayant envie de s’investir nous le fasse savoir.
De Paris, Amélie Delaporte-Digard
BUDDHACHANNEL-STOCKHOLM
Toute l’équipe de Buddhachannel vous invite à ne pas oublier la Birmanie,
non à travers une lutte,
mais par une action de paix et de respect de la vie,
comme disent les bouddhistes « pour le bien de tous les êtres »
et en ce moment plus particulièrement pour le bien de tous les birmans.
De Stockholm, Alexis Hoang
Envoyez vos propositions d’articles à info@buddhachannel.tv
SEMAINE YOGA
NOTRE SOUPLESSE ET LE YOGA
Est-ce nécessaire d’être souple pour une pratique de Yoga?
Certainement pas.
Le Yoga part des possibilités du moment et de notre corps,
pour l’amener à changer certaines structures et habitudes.
De naissance ou par entraînement, nous partons d’un potentiel créant douleur ou confort dans notre corps.
Un corps rigide réagira par plus de douleur ou de gêne.
Une grande laxité offrira liberté et harmonie,
à condition de ne pas arriver à un seuil pathologique.
Car un excès de flexibilité articulaire peut se révéler handicapant.
Mais notre structure corporelle n’est jamais définitive.
Nos blocages peuvent empirer ou se résorber.
Un corps dit « raide » peut devenir « un peu moins raide »,
ce changement minime se transformant en une fantastique aventure,
puisqu’il adoucit les luttes et les résistances neuro-musculaires.
Nous ne sommes pas raides ou laxes par nature.
Nous sommes plus ou moins tendus : nuance !
L’important est de pratiquer depuis son niveau.
Nulle performance dans cette pratique.
Gagner un centimètre dans une posture apporte bien plus « qu’un centimètre de confort. »
Le « niveau » de pratique n’est pas mesurable depuis des prestations anatomiques, mais se vit de l’intérieur.
Qu’importe si le corps résiste à l’endroit de ses raideurs.
A chaque expiration, à chaque relâchement, il s’ouvre à de nouvelles possibilités.
Le plus haut niveau en yoga, c’est réussir par la pratique et la conscience
à changer avec douceur et persévérance.
La plus grande révolution ou évolution se passe toujours dans les profondeurs du pratiquant.
De Tokyo, Josiane Delaporte-Digard