Une flamme pour la Birmanie
La flamme d’une bougie, ce n’est pas grand-chose,
c’est juste ce qui brille sur les autels de nos Temples et de nos maisons
tous les jours,
toutes les nuits.
Et si dans la grande Pagode s’allumait samedi une flamme
pour les disparus, les martyrs, les prisonniers, les opprimés ?
Et si cette lumière restait allumée
même lorsque les portes se seront refermées sur le vide et le silence de notre absence ?
Et si elle ne s’éteignait plus ?
Et si dans des capitales et villes du monde s’allumait aussi la même flamme ?
La flamme d’une bougie, ce n’est pas grand-chose,
c’est juste ce qui brille sur les autels de nos Temples et de nos maisons
tous les jours,
toutes les nuits.
Aude Guée
UNE FLAMME
L’idée d’Aude me semble excellente et tellement évidente :
la flamme, symbole de lumière et de pureté, symbole de la connaissance face à l’obscurantisme
a toujours été utilisée avec succès .
La lumière sur les autels de différentes religions,
la flamme olympique, le plaisir d’une bougie dans sa maison…
Allumons des bougies sur l’autel de la Paix quelque soit notre religion, notre athéisme ou notre civisme.
Que chacun dans son cadre familial ou professionnel allume sa bougie.
Buddhachannel à Paris a déjà allumé une bougie
devant chacun de ses grands bouddhas, présents dans nos studios TV.
Nous ici à Tokyo, notre bougie brûle déjà dans notre appartement et sur notre lieu professionnel.
Si chaque temple bouddhiste, chaque centre,
allumait une bougie ou une lampe à huile particulière pour les Birmans,
Si nos maisons s’illuminait d’une conscience plus brillante,
Si nos mairies, notre chambre des députés, notre sénat et le palais de notre président
avaient leur petite flamme, si petite, mais si présente dans les consciences.
Et si avec une flamme nous changions pacifiquement l’opinion publique et nos politiques,
élément indispensable pour aider un mouvement non-violent.
Un « si » qui dépend de chacun de nous,
le plus difficile étant d’amorcer le mouvement afin de le répandre.
Josiane Delaporte-Digard
PRIERES
Elles sont l’expression profonde de notre vécu de bouddhistes.
Elles puisent leurs forces dans l’enseignement du Bouddha.
Restons concentrés sur cette profondeur, cette Paix
pour la partager, pour l’offrir au peuple birman,
avec une grande reconnaissance à ces moines qui ont osé
et une compassion pour la souffrance de ces militaires au service de la junte.
QUE FAIRE ?
Allons-nous tranquillement rentrer chez nous ?
Depuis cette paix profonde, n’y a -t-il pas la possibilté d’agir concrêtement,
c’est-à-dire non seulement dans notre coeur et notre esprit,
mais en animant lentement, bellement l’opinion publique.
Pas pour nous, mais pour ces moines qui eux sont sortis de leur réserve naturelle.
Profitons de ce temps où l’Union Bouddhiste de France est présente, où d’autres associations seront représentées, où Buddhachannel sera disponible, pour se rencontrer sur place, pour apporter nos idées et les partager.
Nous avons la chance d’avoir une Union Bouddhiste de France.
Mettons-nous au travail avec elle, autour d’elle
pour unifier nos actions qui ne seraient que disparates et inefficaces sans elle.
Que ce temps soit aussi un temps de réflexion et d’action.
Animons lentement, bellement l’opinion publique
Dans de telles circonstances, ce peut être un devoir de bouddhiste.
De Tokyo, Alain Delaporte-Digard