VOYAGE SEMI-OFFICIEL DE SA SAINTETE LE DALAI-LAMA
Sa Sainteté le Dalaï-Lama a rencontré Angela Merkel hier le 23 Septembre à Berlin, avant d’être reçu par le Congrès américain. Cette présence du Dalaï-Lama dans les couloirs de la diplomatie internationale dérande visiblement les autorités chinoises, à un an des Jeux Olympiques.
La Chine veut se donner à travers cet évènement une image porteuse et nouvelle. La question tibétaine et les droits de l’homme restent son poil à gratter.
La propagande chinoise est au plus mal face à la visite semi-officielle de Sa Sainteté qui de vienne à Washington dirige les projecteurs sur la condition des tibétains.
A Vienne, le Dalaï-Lama a rencontré le chancelier autrichien, Alfred Gusenbauer.
A Berlin, Angela Merkel a plus parlé avec le Dalaï-Lama de droits de l’homme et d’environnement.
La réponse chinoise jaillit à chaque fois de façon aussi formelle :
« Sous une apparence religieuse, le dalaï-lama est un exilé politique engagé de longue date dans des activités sécessionnistes. La Chine s’oppose à tout contact officiel de quelque pays que ce soit avec lui. »
En effet, pour les autorités chinoises, Sa Sainteté n’est qu’un séparatiste et non un chef d’Etat en exil.
RENCONTRE TRES SYMBOLIQUE AVEC LE PRESIDENT AMERICAIN
Dans ce voyage politique, le Dalaï-Lama sera reçu par le premier ministre canadien Stephen Harper. Et le président américain, George W. Bush, offre au peuple tibétain le principal symbole de ce voyage avec la remise au dalaï-lama de la médaille d’or du Congrès, le 27 octobre prochain, dans la rotonde du Capitole.
Rappelons que cette distinction fut décernée en leur temps aux « libérateurs » comme Churchill, Mandela ou Jean-Paul II. Un authentique symbole que chacun peut estimer à sa façon.
L’entourage de George Bush signale que le président américain a demandé à Hu Jintao d’autoriser le dalaï-lama à se rendre en Chine, avant les Jeux Olympiques.
Mais il est vraisemblable que la Chine fera la sourde oreille.
Pendant ce temps, au Tibet, la répression s’intensifie avec Zhang Qingli, le nouveau secrétaire du parti, un intime de Hu Jintao.
Alain Delaporte-Digard pour www.buddhachannel.tv