UN CONCERT
Concert de rap, de slam et de musique orientale à l’UNESCO
Dans le cadre de la Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement, manifestation artistique en coopération avec la Revue Respect Magazine, le lundi 21 mai en salle 1 à 18h30.
Pour assister à la manifestation artistique, cliquez ici.
A cette occasion, l’UNESCO accueille quelques jeunes talents émergents qui, à travers un langage universel partagé, offriront un panorama d’expressions artistiques, allant de la musique arabe traditionnelle et contemporaine (Groupe de musique et de danse orientale dirigé par Mohamed Haïdar) au slam (Insa Sané et son groupe 3K2N), en passant par le rap (Groupe RGM), témoignant ainsi de la vitalité inépuisable de la diversité culturelle. Cette soirée sera animée par Marc Cheb Sun, Rédacteur en chef de la Revue Respect Magazine.
LA DECLARATION UNIVERSELLE SUR LA DIVERSITE CULTURELLE
Le 2 novembre 2001, l’UNESCO a adopté la Déclaration universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle.
Cette déclaration reconnaît, pour la première fois, la diversité culturelle comme « héritage commun de l’humanité » et considérant sa sauvegarde comme étant un impératif concret et éthique inséparable du respect de la dignité humaine
Suite à cela, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 21 mai, « Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement » afin d’approfondir nos réflexions sur les valeurs de la diversité culturelle pour apprendre à mieux « vivre ensemble ». C’est pourquoi l’UNESCO fait appel aux Etats membres et à la société civile pour célébrer cette Journée en y associant le plus grand nombre d’acteurs et de partenaires !
OBJECTIFS
Cette journée donne l’occasion de mieux connaître et apprécier ce que nous devons aux autres cultures, et, à prendre la mesure de la diversité de leurs apports, de leur unicité, de leur complémentarité et de leur solidarité. Car connaître et reconnaître nos différences, les respecter en ce qu’elles fondent notre propre identité, c’est donner la chance aux siècles qui s’annonce de s’épanouir enfin hors des conflits identitaires de tous ordres. La diversité culturelle est un droit humain fondamental lutter pour sa promotion c’est lutter contre les stéréotypes et le fondamentalisme culturels.
Les autorités publiques sont de plus en plus sensibles à la nécessité de développer le dialogue interculturel, en vue de renforcer la paix, la sécurité, et la stabilité au niveau mondial.
En instaurant le 21 mai la « Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement », l’ONU donne une orientation importante en plaçant le dialogue mutuel – au-delà du sexe, de l’âge, de la nationalité, de l’appartenance culturelle et de la religion – au centre de tous les efforts pour parvenir à un monde de paix, capable de faire face à l’avenir. „Seul le dialogue peut servir de base à une société pluraliste et culturelle“, déclare Elsbeth Müller, secrétaire générale d’UNICEF suisse et l’intégration, de même que la compréhension mutuelle entre les cultures, jouent là un rôle essentiel.“
ALLOCUTION DE KOÏCHIRO MATSUURA, DIRECTEUR GENERAL DE L’UNESCO
« La richesse culturelle du monde,
c’est sa diversité en dialogue »
La Déclaration universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle a été adoptée à l’unanimité dans un contexte très particulier. C’était au lendemain des événements du 11 septembre 2001, et la Conférence générale de l’UNESCO, qui se réunissait alors pour sa 31e session, était la première réunion de niveau ministériel à se tenir après ces événements terribles. Ce fut l’occasion pour les États de réaffirmer leur conviction que le dialogue interculturel constitue le meilleur gage pour la paix, et de rejeter catégoriquement la thèse de conflits inéluctables de cultures et de civilisations.
Un instrument d’une telle envergure constitue une première pour la communauté internationale.
Il érige la diversité culturelle au rang de « patrimoine commun
de l’humanité », « aussi nécessaire pour le genre humain que la biodiversité
dans l’ordre du vivant », et fait de sa défense un impératif éthique,
inséparable du respect de la dignité de la personne humaine.
La Déclaration vise à la fois à préserver comme un trésor vivant, et donc
renouvelable, une diversité culturelle qui ne doit pas être perçue comme
un patrimoine figé, mais comme un processus garant de la survie de l’humanité ; elle vise aussi à éviter des ségrégations et des fondamentalismes qui, au nom des différences culturelles, sacraliseraient ces différences, allant ainsi à l’encontre du message de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
La Déclaration universelle insiste sur le fait que chaque individu doit reconnaître non seulement l’altérité sous toutes ses formes, mais aussi la pluralité de son identité, au sein de sociétés elles-mêmes plurielles. C’est ainsi seulement que peut être préservée la diversité culturelle comme processus évolutif et capacité d’expression, de création et d’innovation. Le débat entre les pays qui souhaiteraient défendre les biens et services culturels « qui, parce qu’ils sont porteurs d’identités, de valeurs et de sens, ne doivent pas être considérés comme des marchandises ou des biens de consommation comme les autres », et ceux qui espéraient promouvoir les droits culturels a été ainsi dépassé, ces deux approches
se trouvant conjuguées par la Déclaration qui a mis en évidence le lien causal unissant deux démarches complémentaires. L’une ne peut exister sans l’autre.
Cette Déclaration, accompagnée des lignes essentielles d’un Plan d’action, peut être un superbe outil de développement, capable d’humaniser la mondialisation. Elle ne formule évidemment pas de prescriptions, mais des orientations générales qui devraient se traduire en politiques innovantes par les Etats membres, dans leurs contextes spécifiques, en partenariat avec le secteur privé et la société civile. Cette Déclaration, qui oppose aux enfermements fondamentalistes la perspective
d’un monde plus ouvert, plus créatif et plus démocratique, compte désormais
parmi les textes fondateurs d’une nouvelle éthique promue par l’UNESCO
au début du XXIe siècle. Je souhaite qu’elle puisse revêtir un jour la même force que la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Koïchiro Matsuura,
Directeur général de l’UNESCO