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10 mai : Journée commémorative de l’abolition de l’esclavage en France métropolitaine

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Cette journée est une occasion pour le pays d’honorer la mémoire des esclaves et d’en commémorer la libération en réfléchissant à l’ensemble de la mémoire de l’esclavage ainsi qu’à des thèmes comme les droits de l’homme et le racisme.

Elle est également l’occasion de s’arrêter le temps d’une journée sur le parcours de l’abolition de l’esclavage et de la place de ce thème dans la société d’aujourd’hui, le but étant de le faire rentrer dans l’histoire française et d’en supprimer les tabous qui encore aujourd’hui en font un sujet sensible.

esclavage
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Cette journée vise à enrichir le savoir du peuple français sur sa propre histoire ainsi que d’établir la vérité sur un phénomène sujet à polémique.

La date du 10 mai correspond à l’adoption par le Parlement, le 10 mai 2001, de la loi Taubira « reconnaissant la traite négrière transatlantique et l’esclavage » comme un crime contre l’humanité.


Petite histoire


Le choix de la date de la Journée commémorative à donné lieu à de nombreuses polémiques.

En effet, en janvier 2004, fut crée le Comité pour la Mémoire de l’esclavage, chargé de tirer les conséquences de la loi « Taubira » adoptée le 10 mai 2001, reconnaissant l’esclavage comme un crime contre l’humanité.

Le 12 avril 2005 ce comité remettait au premier ministre son rapport intitulé « Mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions ». Ce rapport demandait que l’esclavage occupe une place plus importante dans l’enseignement de l’histoire et que des moyens pédagogiques soient mis en place afin que les élèves soient mieux sensibilisés et plus tôt .

Ce rapport proposait également le 10 mai, jour du vote de la loi Taubira pour l’institution d’une journée commémorative de l’esclavage qui aurait lieu chaque année en France.

Pour sa part un collectif d’associations exigeait la date du 23 mai en souvenir de la « Manifestation du Souvenir » qui en 1998 avait rassemblé des milliers de parisiens qui avaient défilé en silence « en mémoire des millions de victimes de l’esclavage colonial ».

Enfin, l’Observatoire du Communautarisme proposait l’alternative du 4 février. En effet, le 4 février 1794 l’esclavage était aboli dans les colonies françaises par la Convention. Avec cette date il était dit que la France pouvait enfin assumer son histoire sans verser dans le masochisme nationale.


Finalement, lundi 30 janvier 2006 Jacques Chirac annonçait publiquement que la Journée Nationale de Commémoration de l’abolition de l’Esclavage serait fixée au 10 mai. Par la même occasion il annonçait en quelque sorte quel serait le but ainsi que le programme annuel de cette journée.

Ainsi, chaque année, des commémorations seraient organisées dans les lieux de mémoire de la traite et de l’esclavage sur le territoire français, c’est-à-dire sur l’Hexagone, en Outre-Mer et sur le continent africain.



A ne pas rater


– Le 10 Mai, le Musée du Quai Branly à Paris accueille la manifestation « La mémoire des esclavages et de leurs abolitions », en collaboration avec l’Institut du Tout-Monde.
– Du 10 au 26 mai, exposition de Serge Diantantu, illustrateur du livre de Joseph N’DIAYE au Musée du Nouveau Monde à la Rochelle puis le 19 mai à Paris, au Musée des Arts premiers.



Exposition
Exposition


Adeline Journet pour www.buddhachannel.tv

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