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Le Japon en Histoire

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Drapeau du Japon
Drapeau du Japon
DISQUE ROUGE SUR FOND BLANC.



L’aube du jour se lève sur Tokyo.

La légende voudrait y voir un hommage au premier Empereur nippon, descendant divin de la déesse du soleil Amaterasu.



Nous sommes en 660 avant Jésus Chrsit et Jimmu Tennô vient de fonder l’empire japonais : le pays du soleil levant commence son ascension.



S’en suit une succession impériale uniforme jusqu’au 12ème siècle, où la situation dégènère. Les conflits de clans s’enveniment et portent tour à tour les samouraïs rivaux à la tombe.



En 1185, Minamoto-no-Yorimoto, grand vainqueur des combats civils, se proclame en « shogun » (général) et établit son quartier général à Kamakura (sud de Tokyo). La paix enfin peut prospérer, dans une ambiance en demi-teinte, mettant en lumière, déjà, la dualité d’une société japonaise qui couche côte à côte ancien régime et modernité dirigeante.



Shogun Minamoto-no-Yorimoto
Shogun Minamoto-no-Yorimoto




Les hommes d’armes se sont emparés du pouvoir militaire et politique face d’un Empereur incompétent. Il lui revient la maîtrise de façade, de son palais de Tokyo. En sourdine, le shogunat campe son règne. Il concentrera seul, de manière officieuse l’exécution effective du pouvoir, jusqu’en 1867.



Localement, la féodalité s’érige en règle de vie aux temps des guerriers, du XII au XVI ème siècle. Le peuple prête serment aux grands propriétaires terriens et organise des milices cavalières pour mieux se défendre. Car si l’accession au pouvoir des shoguns engage le pays dans un temps de paix certain, les conflits de clans prennent le pas sur une sérenité qui tourne court. Le pays replonge dans les guerres intestines exacerbées par les questions de successions.



Miné en interne, le Japon s’enferme dans l’idée d’autosuffisance refusant tout contact avec l’étranger, suivant le principe du vase clos. Le décret du shogun Tokugawa Iemitsu interdit à tout Japonais de quitter l’île… et même de construire des bateaux. La classe des marchands, principale bénéficiaire de l’autarcie revendiquée, s’épanouit en grand et avec elle le commerce intérieur, allergique à toute influence étrangère. Si la concentration est exclusivement tournée en dedans, la politique sociale du XVII ème siècle soigne ses hommes. L’urbanisation est en expansion notoire et bientôt 45 % des hommes savent lire et écrire.



Mais la tragédie du mont Unzen vient rappeler aux Japonais la suprématie grandiose d’une nature aux abois. Un 25 mai 1792, l’île de Kyoshu s’immobilise sous les relents gluants de boue qui emportent plus de 14 500 de personnes.



En 1853, au nom du Président des Etats-Unis, une expédition placée sous le commandemant de Matthew Perry pénètre dans la baie d’Edo (Tokyo).

Les Japonais, pressés d’ouvrir leurs ports aux navires américains finissent par négocier le traité d’amitié de Kanagawa qui sonne le glas d’une fracture dans l’auto-satisfaction féodale : le Tokyo industrialisé s’ouvre au commerce mondial et bouleverse ses façons de vie. Le shogunat finit par démissioner, annonçant un retour en fanfare de l’Empereur.



A l’âge de quinze ans, Mutsuhito vole la vedette aux shoguns et décide de mettre en lumière les avancées de son pays en proclamant l’entrée dans l’ère « Meji » (lumières).

Dès 1867,la révolution de celui qui se fait appeler Meji Tenno remet la monarchie absolue au goût du jour mais surtout permet le passage d’un Japon moyenâgeux à une nation moderne, dite éclairée.

En 1889, Tokyo adopte sa première constitution et s’arrange d’institutions à l’occidentale.



Si en 1914, le Japon se range du côté des alliés, il penche en 1936 pour l’autre bord, contre le communisme avec l’Allemagne nazie en signant le pacte anti-komintern rallié par l’Italie de Mussolini.

L’armée japonaise, en fait installée depuis 1931 en Mandchourie se lance à l’assaut de la Chine communiste en 1937. Les troupes d’Hirohito entrées dans la ville de Nankin, siège du gouvernement nationaliste, s’adonnent à des séances de massacres meurtiers sur plus de 200 000 personnes.



En 1941 à Pearl Harbour Tokyo presse l’entrée en guerre des Eats-Unis, qui lui rendront la pareille en larguant les 6 et 9 août 1945 deux bombes atomiques sur les villes d’Hiroshima et de Nagasaki. Le Japon, en signant l’acte de capitulation promet de se démocratiser et instaure un régime parlementaire, proche des monarchies constitutionnelles européennes.

En 1951, en présence de représentants de quarante-huit pays à San Francisco, le Japon, déserté par les troupes d’occupation est autorisé à assurer sa défense.



En 1970, le PNB de Tokyo se dresse à la troisième place mondiale. Deux plus tard, il décide de reprendre ses relations diplomatiques avec Pékin, avec qui il signe un traité de paix et d’amitié en 1978.



Depuis 1989, l’Empeureur Akihito a pris les rênes symboliques du pouvoir nippon, qui reviennent de fait au premier ministre en exercice, Shinzo Abbe. Entre modernité incontestable sur la scène économique mondiale et rigueur des traditions impériales, le Japon d’aujourd’hui s’épanouit dans la continuité d’hier.



Magali Lacroze pour www.buddhachannel.tv

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