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Congrès mondial contre la peine de mort, 3ème édition

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Logo Congres contre la Peine de Mort
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NON A LA PEINE DE MORT. Du 1er au 3 Février, les abolitionnistes du monde entier se sont donnés rendez-vous à la Cité internationale universitaire de Paris, et à l’Opéra Bastille, alors que la capitale française s’apprête à inscrire l’abolition formelle dans sa Constitution.

Le 3eme Congrès mondial contre la peine de mort, organisé par l’association Ensemble contre la peine de mort (ECPM), a été l’occasion de débattre, témoigner, et d’affirmer un même désir de « justice juste » à l’internationale.

De la Chine aux Etats-Unis en passant par le Proche Orient et l’Afrique, les participants ont tous soutenu un projet d’abolition universelle de la peine capitale.

Dire NON, sans loi d’exception, au châtiment mortel et porter ce message dans le monde. La recette a déjà porté ses fruits. En 2005, un an après le 2eme Congrès de Montréal, une douzaine de pays avaient aboli la peine de mort, parmi lesquels le Mexique, le Libéria, la Turquie et le Sénégal.

Une réflexion sur le rôle de la justice confrontée aux besoins des victimes a été proposée lors de nombreuses tables rondes. La difficulté de juger y a notamment été évoquée, piochant ses exemples dans une actualité riche en questionnements. A propos du procès de Saddam Hussein, l’ex-dictateur baasiste exécuté le 30 décembre dernier, Michel Taube (ECPM) dira que « c’est face au pire des criminels que le sens de l’abolition apparaît ».

Les conférenciers ont également tenu à porter un message de soutien particulier aux 5 infirmières bulgares et au médecin palestinien emprisonnés depuis 8 ans. Victimes d’une machination politique, ils ont été condamnés à mort par le gouvernement libyen, accusés d’avoir inoculé le virus du sida à une centaine d’enfants du pays.

L’espoir marocain. C’est au Maroc que s’est tenue la conférence de presse annonçant la tenue du Congrès parisien. Sera-t-il le second pays arabe (après Djibouti) à abolir la peine capitale ?

La tentation chinoise. A l’occasion des Jeux de Pékin en 2008, les congressistes ont appelé le gouvernement de Hu Jintao à instaurer une trêve olympique. La Chine, a elle seule, regroupe 95 % des exécutions mondiales.

Dans sa Déclaration finale, Michel Taube (président d’ECPM) s’est réjoui du recul de la peine de mort dans le monde. Puisque selon Robert Badinter, égérie française du combat abolitionniste, Il faut poursuivre la lutte, il a fustigé les retours aux exécutions (Bahreïn en 2006), condamné le gouvernement d’Alan Garcia (Pérou) pour son attrait au châtiment mortel et sommé les Etats-Unis, la Chine, l’Iran et l’Arabie Saoudite d’engager des initiatives pour mettre un terme à la justice de la honte.

En rappelant que l’application de la peine de mort est contraire aux droits de l’homme, inutile dans la lutte contre le terrorisme, et le reflet d’un échec flagrant d’une justice vengeresse, le président d’ECPM a invité tous les pays à abolir la peine de mort et à ratifier les traités universels et régionaux abolitionnistes, en allusion au Deuxième protocole facultatif au Pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations Unies.

Il a souhaité faire du 10 octobre la journée officielle en faveur de l’abolition universelle.

En conclusion, la Suisse a offert de se faire l’hôte du prochain Congrès, à Genève, en 2009-2010.

Magali Lacroze pour www.buddhachannel.tv

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