Le bouddhisme est l’objet de toutes sortes de malentendus : il ne serait pas une religion mais une philosophie ; la méditation se réduirait à la pleine conscience ; la compassion ne serait qu’une velléité du coeur – et lorsque nous évoquons l’égo, nous le confondons avec celui des psychologues.
S’employant à défaire ces croyances, ce livre fait aussi la lumière sur des notions délicates comme celle du karma, interprété à tort comme une prédestination, ou celle de réincarnation, terme en fait inapproprié.
Il s’interroge sur l’importance de la relation maître-disciple, sur l’éthique de la non-violence et le végétarisme.
Et il s’arrête sur cette question essentielle : le bouddhisme est-il réductible à un outil de développement personnel ? Quel bonheur vise-t-il au juste ?
Car tel est l’enjeu : le bouddhisme ne court-il pas le risque d’être victime d’une instrumentalisation ? Sait-on encore en Occident ce qu’implique l’engagement dans une quête spirituelle ? En d’autres termes : comment transmettre au monde contemporain la sagesse libératrice du Bouddha sans la diluer, la déformer ou la figer ?
A travers une série de questions remettant en cause lieux communs et a priori, cet ouvrage passionnant propose une lecture éclairée et éclairante du bouddhisme afin d’en restaurer la force et d’en affiner la connaissance.