Compter, chronométrer, fractionner le temps est une habitude moderne.
Faire « dans les meilleurs délais », vite, toujours plus vite. La vitesse est omniprésente. Est-ce bénéfique ?
« Prendre le temps » dirons-nous, mais pourquoi »prendre » le temps que nous avons ?
Certes, la vie actuelle nous contraint bien souvent à cette hyper-rapidite. Au travail, dans les transports, en faisant les courses, dans nos relations aussi (avons-nous du temps pour les autres ?)
Le temps pourtant, nous l’avons. Une journée d’aujourd’hui a la même durée qu’une journée d’il y a 150 ou 200 ans.
C’est notre monde qui ne vit plus le temps de la même façon. Et plus nous vivons à 200 à l’heure, plus notre temps se rétrécit.
Il faut être actif, participer, bouger, courir etc … concepts actuels. Où nous mènent-ils ? A l’essoufflement, à l’épuisement, à la perception aussi infime soit-elle, qu’il y a un vide, quelque chose d’essentiel qui nous manque, l’essence même de notre être que nous ne parvenons plus à percevoir à travers cette course permanente que sont devenues nos vies.
A ces questions posées, pas de réponse théorique, mais une réponse individuelle propre à chacun de nous et résultant de notre réflexion personnelle.
Le temps nous est donné, il est précieux. Essayons de le consacrer justement à ce qui est authentique et précieux pour nous et dans nos vies.
Véronique Humbert
