02/05/2012
On parle du vote des cathos, de la place de l’islam… Rue89 est allé à la rencontre de disciples de Bouddha, qui vivent la présidentielle de façon radicalement différente.
« C’est sûr que Sarko n’est pas très bouddhiste. » Eric sort de sa méditation, le jeans drapé dans une robe grise. Au centre bouddhiste Dharma-Ling, à deux pas du centre Pompidou, ils sont une vingtaine de pratiquants à se retrouver plusieurs fois par semaine pour s’initier aux secrets du dharma :
« Nicolas Sarkozy est dans le présent permanent, mais dans le mauvais présent. Il le remplit de son moi, une espèce d’égotisme issu de la société de consommation. »
D’autres pratiquants le rejoignent, des verres de thé à la main. L’ambiance est feutrée. Temps de pause avant de partir sous le crachin parisien ou de rejoindre la salle de méditation.
Jean-Louis, proviseur à la retraite, se dit épuisé par le rythme frénétique d’une campagne qui laisse peu de place au silence et à la sérénité. Pour lui, Nicolas Sarkozy et François Hollande incarnent la même agitation inutile :
« Avec toute cette communication, je ne sais toujours pas qui est réellement Hollande. Il hurle trop fort. »
Un avis appuyé par Laurent Deshayes, spécialiste du bouddhisme tibétain :
« Dans le bouddhisme, le monde est une rumeur. On y croit et pourtant, ça ne part de rien. Cette campagne est la parfaite illustration de cette vanité humaine. Elle donne du poids et du sens à des petites phrases qui n’en ont aucun. »
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