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L’immolation des bonzes relance le conflit du Tibet

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06/12/2011

Depuis des mois, nonnes et moines tibétains attentent à leurs jours. Une façon de protester contre l’emprise chinoise et la tentative de mettre fin à la lignée du dalaï-lama.

Onze moines et nonnes tibétains ont tenté, et parfois réussi, de mettre fin à leurs jours en s'immolant par le feu pour protester contre l'emprise chinoise.
Onze moines et nonnes tibétains ont tenté, et parfois réussi, de mettre fin à leurs jours en s’immolant par le feu pour protester contre l’emprise chinoise.

Un moine tibétain vient d’être hospitalisé après avoir tenté de s’immoler par le feu en guise de protestation contre le resserrement de l’emprise chinoise au Tibet. Révélé par les milieux tibétains exilés en Inde, cet acte de désespoir est le dernier en date d’une longue série. Début novembre, à Tawu, dans le district de Kardze, enclave tibétaine au Sichuan, Palden Choesang, nonne de 35 ans, s’est immolée par le feu en criant : « Liberté au Tibet ! » et « Laissez revenir le dalaï-lama ! » Elle était l’avant-dernière d’une série de onze (neuf moines et deux nonnes) à tenter de se tuer. Comme cinq autres, elle a hélas réussi. Le lendemain, son monastère était entouré de 1000 Tibétains, eux-mêmes entourés par l’armée chinoise.

Peu après, à New Delhi, un Tibétain a fait la même tentative devant l’ambassade de Chine, maîtrisé par la police et légèrement brûlé. Ce n’est hélas pas le dernier cas, et celui de Phuntsog, 21 ans, du monastère de Kirti (Sichuan), n’était pas le premier. Depuis le soulèvement du 14 mars 2008, ces tentatives sont régulières, certaines déjouées par des autorités sur les dents, d’autres tenues secrètes. Une forme de guerre est en jeu.

Réincarnation empêchée

Pourquoi ? Woeser, écrivaine tibétaine d’expression chinoise, explique que, dans le bouddhisme lamaïste, faute de pouvoir faire violence à autrui, la seule manière de protester est d’attenter à ses jours. La situation inacceptable est la négation du dalaï-lama, la possession d’une photo de celui-ci étant interdite. Les temples doivent se contenter de celle du panchen-lama, mort il y a vingt-deux ans. Force est de constater que la vague d’actes désespérés coïncide avec l’annonce par Pékin que la prochaine réincarnation du dalaï-lama serait opérée « selon les lois et règlements de l’État », ce qui mettrait de facto un terme à la lignée des pontifes lamaïstes.

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