09/11/2011
Libérée depuis un an, après avoir été en résidence surveillée pendant des années à Rangoun, la prix Nobel de la paix 1991 jouit toujours d’une immense popularité.
Elle représente la seule alternative politique crédible à la junte birmane, à terme.
Emprisonnée des années dans sa propre maison au nord de Rangoun, Aung San Suu Kyi a subi la pression de la junte militaire birmane qui voulait la réduire à néant, la neutraliser, la paralyser. Libérée depuis un an, la Nobel de la paix 1991 n’en reste pas moins dotée d’un pouvoir immense aux yeux des Birmans, référence incontournable du combat pacifique mené depuis 1988 pour l’avènement de la démocratie dans son pays. Son influence demeure aujourd’hui plus que jamais déterminante pour l’avenir de la Birmanie.
« Sa seule présence physique durant quelques minutes, entourée de militaires, les mains jointes devant les moines, a suffi à dynamiser un mouvement de protestation d’une ampleur jamais atteinte depuis les manifestations de 1998 », explique Aung Zaw, rédacteur en chef du magazine birman Irrawaddy, publié en Thaïlande, en faisant allusion à une de ses rares apparitions devant chez elle durant la révolte de safran en 2008.
« Plus les généraux l’attaquaient et l’insultaient, plus ils voulaient la broyer, plus Aung San Suu Kyi renforçait sa crédibilité et son image de leader de l’opposition. » À 66 ans aujourd’hui, privée de liberté pendant douze de ces 18 dernières années, cette femme dont la voix douce et la silhouette frêle contrastent avec la détermination et le courage politique, symbolise plus que jamais l’espoir démocratique de la Birmanie.
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