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Mémoires d’un maître tibétain, de Phendé Rinpoché

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Mémoires d’un maître tibétain

de Phendé Rinpoché et Marc Rozette

traduit par Marc Rozette


memoire-maitre-tibetain-2.jpg« Mon disciple, écrit Phendé Rinpoché, Jamyang Gyamtso, l’esprit motivé par la triple composante de la joie, de la foi et de l’enthousiasme, me demanda de lui raconter l’histoire de ma vie pour la traduire en Français ; j’accédai à sa requête et lui narrai brièvement les quelques souvenirs que j’en avais avec en particulier la façon dont je suivis mes trois lamas racines ainsi que les événements heureux ou malheureux survenus durant mes pérégrinations au pays des Victorieux (le Tibet). »

Ce récit recueilli et traduit du tibétain par Marc Rozette est suivi de la biographie du premier maître de Phendé Rinpoché : Vajradhara Kunga Lépai Jon Né, puis d’un court exposé sur la vue de l’indifférenciation du Nirvana-Samsara.


N° ISBN : 978-2-86681-137-2

Année de parution : 2005

Poids : 240 Grs

Nb pages : 164


Notes de l’auteur :


S. E. Phèndé Rinpoché est l’un des chefs de la branche Ngorpa de l’école Sakyapa du bouddhisme tibétain, branche qui comptait dans les années cinquante, plusieurs centaines de monastères répartis de l’ouest à l’est du Tibet. Cette sous-école a vu le jour au quinzième siècle avec l’apparition du monastère central de Ngor Ewam Cheudèn, fondé dans la province centrale du Tsang, par le vénérable Ngorchèn Kunga Zangpo. Elle a pris au cours des siècles suivants, une place de plus en plus prépondérante au sein de l’école mère grâce à l’excellence de ses lamas. La lignée principale de transmission de l’enseignement fondamental de cette école, était alors détenue par les supérieurs de Ngor : l’importance de ces derniers était telle que les détenteurs du trône de Sakya, tout en continuant à occuper une place privilégiée au sein du monde religieux et politique du Tibet, se rendaient eux-mêmes au monastère de Ngor Ewam Cheudèn pour y recevoir ses enseignements. Le récit de la vie de S. E. Phèndé Rinpoché s’appuie tout d’abord sur un texte autobiographique assez court composé dans les années quatre-vingts et portant uniquement sur son enfance. Traduit ensuite du tibétain en français par son épouse, il sert de trame à la composition de ce livre enrichi par une longue série d’entretiens avec le lama, enregistrés sur bande magnétique, au cours desquels des questions très diverses lui furent posées. Les souvenirs du lama, remarquables par leur degré de clarté, furent ensuite traduits du tibétain en français puis replacés par ordre chronologique dans leur contexte biographique. Cet ouvrage s’adresse à tous ceux qui, de près ou de loin, ont pu bénéficier de la précieuse aide spirituelle de S. E. Phèndé Rinpoché, mais aussi à ceux qui veulent en savoir un peu plus sur la tradition du bouddhisme tibétain telle qu’elle a été préservée dans l’ancien Tibet. De même que les récentes traductions des biographies des êtres spirituellement réalisés de l’Inde et du Tibet ont pu apporter au lecteur occidental un support important pour la compréhension de cette sagesse millénaire, cette biographie permettra sans aucun doute d’en apprécier aussi certains points essentiels. A partir d’une éducation traditionnelle partiellement sauvegardée chez les religieux tibétains actuellement réfugiés dans les pays limitrophes du Tibet, mais qui ne saurait être comparée à ce qu’elle a été avant l’invasion chinoise, le message principal que S.E. Phèndé Rinpoché nous livre ici est simple : l’état à atteindre, que chaque être vivant possède déjà en lui-même, est là, tout proche ; Les moyens permettant à cette formidable potentialité — qui n’est autre que la reconnaissance de notre véritable nature — de s’exprimer n’appartiennent pas à un lointain passé, mais existent toujours à notre époque. Cependant, pour pouvoir s’épanouir, cette reconnaissance doit s’appuyer sur l’élément essentiel de cette tradition : la transmission représentée par le maître qui cristallise en lui tous les pouvoirs spirituels. Le cheminement qui consiste ici en la mise en pratique des abondantes techniques du vajrayana, passe obligatoirement par des périodes intensives de retraite, plus ou moins longues selon les capacités et le développement de l’individu. Les lamas, appellation par laquelle on désignait dans l’ancien Tibet les seuls tulkous, ou réincarnations de sages passés, et parfois à titre exceptionnel des yogis connus pour leur réalisation spirituelle, étaient soumis très jeunes à ce genre d’exercice. C’est ce que montre cette biographie où nous accompagnons pas à pas le lama tout au long de ses retraites de méditation. Celles-ci tenaient un rôle primordial dans les trois premières écoles du bouddhisme tibétain à savoir les Nyingmapa, les Sakyapa et les Kagyupa, et un degré moindre dans l’école Guéloukpa où si elles n’en étaient pas totalement absentes, l’étude de la philosophie et les joutes oratoires étaient plus particulièrement à l’honneur. Le lecteur pourra noter une grande discrétion quant aux expériences spirituelles vécues par le lama durant ces périodes intensives de pratique, discrétion qui s’explique par le maintien du sceau du secret exigé dans cette tradition. Entre ses périodes de retraites méditatives et ses études, le lama, selon son vœu de bodhisattva, accomplit le bien des êtres en répondant aux invitations qui lui sont faites, dispensant enseignements, bénédictions et initiations. C’est là sa véritable tâche qui consiste à répandre partout le message des Éveillés et, par le rayonnement de sa présence, à aider laïcs et religieux à progresser sur la voie. Il nous a aussi paru intéressant d’insister plus particulièrement sur la période qui précède l’exil du lama, au cours de laquelle l’oppression chinoise se fait de plus en plus vive. Le style direct de la narration nous permet ainsi d’accompagner et de ressentir l’angoisse que purent vivre des milliers de laïcs et religieux fuyant les persécutions de l’envahisseur. Afin de permettre au lecteur de mieux apprécier la profondeur des enseignements bouddhistes auxquels il est fait allusion tout au long de ce récit, nous avons adjoint en annexe la traduction réalisée par Jamyang Khandro, d’une biographie du premier lama racine de Rinpoché, le très grand maître Jamgœun Ngawang Lépa, dans laquelle il évoque notamment sa réclusion de seize années ; toujours avec le même souci de clarté, nous proposons ensuite une présentation courte, mais magistrale, de la quintessence de cette voie composée par ce dernier. En ce qui concerne les termes tibétains des deux biographies, nous avons choisi de recourir à une phonétique simple afin de ne pas alourdir le texte ; nous avons de même omis les signes diacritiques des termes sanskrits. Nous tenons enfin à remercier tous ceux qui, de près ou de loin, ont concouru à la publication de ce témoignage dont la trace écrite restera pour les générations futures.
Le traducteur, Marc Rozette.


Table des matières


Préface..7

AVANT-PROPOS..9

1- Naissance..13

2- Mon éducation..17

3- Premières retraites..24

4- Mes voyages et ma fonction ..36

5- En route vers le Tibet central..61

6- Séjour à Ngor Ewam Cheudèn..67

7- Retour au Kham..73

8- En fuite..83

9- L’exil..91

Epilogue..97


LIVRE II

RECIT DE LA VIE MERVEILLEUSE DU LAMA

Kunga Lépai Ngawang Jon Né Yéshé Gyalstèn ..103

INDIFFERENCIATION SAMSARA-NIRVANA..141

Préface..141

Les citations..142

La déduction logique..143

Les enseignements essentiels..145

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Du même traducteur : La Guirlande dorée

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