– SORTIE LE 27 JANVIER 2011
L’histoire du Zen commence à percer en France. Toutefois, elle n’est connue que de manière partielle, dans la mesure où l’on s’en tient trop souvent à l’image d’un Zen pur, rejetant toute accomodation à l’esprit du temps, en particulier le rituel et la magie. Dans la réalité, les choses sont infiniment plus compliquées, comme le montre le cas de Keizan (1278-1325), l’un des patriarches de la secte Sôtô, et auteur de traités exemplaires. Le texte jusqu’ici peu connu sur lequel se penche Bernard Faure est d’un type encore différent et apporte un jour nouveau sur certains aspects inédits du Zen, en l’occurrence d’une chronique autobiographique, relative à la fondation par Keizan de son premier monastère, et à la façon dont cette fondation se fit sur la base de rêves, de visions, et d’autres signes surnaturels.
Keizan vivait dans un univers à la fois pragmatique et magique, peuplé d’êtres fabuleux et de divinités locales, et structuré par des forces cosmiques. C’est cet univers que Bernard Faure s’attache à rendre, en notant sa relation à la fois symbiotique et antagoniste avec l’idéologie épurée du Zen. Son approche, relevant autant de l’anthropologie historique que de l’histoire des religions, contribue à remettre en question les interprétations habituelles du Zen, du bouddhisme et de la religion japonaise.
Bernard Faure enseigne l’histoire des religions d’Asie à la Columbia University (New York). Il est l’auteur de nombreux livres en français et en anglais, parmi lesquels : Bouddhisme (1997) ; Le Traité de Bodhidharma (2000) ; Sexualités bouddhiques (2005) ; Bouddhismes, philosophies et religions (2000) ; Le Bouddhisme (2004) ; Bouddhisme et Violence (2008).
– Collection Japon. Série Études
– 25 €
– 240 p.
Communiqué publié sur www.buddhachannel.tv, avec l’aimable autorisation des Editions Les Belles Lettres