Selon Luc Guyau, président de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) il y a un risque de pénuries.
«Si cela devait durer trop longtemps, on ne peut pas sous-estimer le risque de nouvelles émeutes de la faim», a déclaré Luc Guyau dans une interview à l’AFP, en marge des Terriales, rencontres autour de l’agriculture organisées à Nouvoitou, près de Rennes.
Déjà en 2008, des émeutes de la faim éclataient de l’Egypte à l’Indonésie en passant par Haïti. Les populations dénonçaient l’explosion des prix des matières agricoles de base, comme le blé ou le riz.
Car les prix des céréales s’envolent sur les marchés internationaux. En cause: l’embargo de la Russie, troisième exportateur mondial, sur ses livraisons de blé, et les mauvaises récoltes en Ukraine, au Canada ou au Kazakhstan.
Depuis début août le prix moyen du blé est de plus de 200 euros la tonne, pour près de 120 euros l’an dernier. Une hausse aussi sur d’autres céréales, dont celui de l’orge qui a doublé.
Le président de la FAO milite ainsi pour une plus grande régulation sur les marchés des matières premières agricoles. Il souhaite aussi développer dans les pays du Sud des productions vivrières locales pour qu’ils ne soient plus dépendants des exportations internationales.