Accueil Espace Bouddhiste Société Steve Jobs : l’orphelin devenu le big brother de la planète

Steve Jobs : l’orphelin devenu le big brother de la planète

107
0

05.08.2010

steve_jobs.jpg

Il a commencé sa vie pauvre comme Job et la terminera riche comme Crésus. Voici l’itinéraire d’un visionnaire qui a triomphé de toutes les difficultés.

Le nouveau Gutenberg, dit-on de lui. Celui qui va révolutionner l’information, changer notre façon de lire et même de vivre… Dans sa maison de Palo Alto, où il réside, les oreilles de Steve Jobs doivent siffler. Après les Etats-Unis, l’iPad, dernier joujou d’Apple, s’apprête à conquérir le Vieux Continent et, demain le monde. Rien de moins ! Pour le patron de la firme à la pomme, tout juste remis de sa greffe du foie, le conte de fées, version high-tech, est sur le point de connaître un rebondissement que certains qualifient déjà d’historique.

Tout avait pourtant mal commencé pour lui. Né le 24 février 1955 à San Francisco, il est abandonné par ses parents. Son père, Abdulfattah John Jandali, professeur de sciences politiques, est syrien. Sa mère, Joanne Carole Schieble, américaine et célibataire, décide de ne pas garder son enfant, adopté aussitôt par Paul et Clara Jobs. C’est chez ce couple de Mountain View que le jeune Steve grandit, fréquentant la Homestead High School de Cupertino, au cœur de la Silicon Valley.

Bidouilleurs

L’informatique n’en est encore qu’à ses premiers balbutiements. Quelques bidouilleurs fréquentent le Homebrew Computer Club, un cercle informel de passionnés. Steve Jobs en fait partie. À 17 ans, la légende veut qu’il ait décroché son téléphone pour demander à William Hewlett ce qui l’avait poussé à monter son entreprise. Ce dernier, amusé et surpris par l’audace du jeune homme, lui aurait répondu fort aimablement, avant de lui proposer de venir faire un stage chez Hewlett-Packard.

En 1980, Apple entre en Bourse. À 25 ans, Jobs est millionnaire

Très vite, Steve Jobs se lie d’amitié avec Steve Wozniak, fils d’un ingénieur en électronique de la Silicon Valley. Ensemble, ils vont créer l’Apple I en 1976, dans le garage de Paul et Clara Jobs. Conforme en tous points à la légende américaine ! Steve a alors 21 ans. Il vient d’inventer le premier ordinateur personnel grand public, quatre ans avant le premier PC d’IBM. Un an plus tard naît une version plus élaborée, l’Apple II. Il s’en vendra des millions dans le monde. Dès 1980, Apple entre en Bourse. Steve Jobs devient millionnaire. À seulement 25 ans.

À part cela, que sait-on du patron d’Apple? Difficile de percer les secrets de son âme. La discrétion du plus emblématique patron des États-Unis frise la parano. La moindre rencontre avec lui passe par la signature d’une multitude d’engagements de confidentialité! Pour la première fois, Steve Jobs vient cependant d’autoriser une biographie à laquelle il a même accepté de participer en recevant chez lui son auteur, Walter Isaacson. Ancien directeur de la rédaction de Time Magazine, ce dernier a de solides références : il a écrit auparavant les biographies d’Albert Einstein et de Benjamin Franklin! Faut-il s’attendre à des révélations? On ne connaît guère d’excès à Steve Jobs. Seule tranche un peu «people» de son existence : sa liaison de jeunesse avec Joan Baez. Steve Jobs pensa l’épouser, mais il renonça à ce projet, considérant qu’à 41 ans, la chanteuse, ex-maîtresse de Bob Dylan, était trop âgée pour lui donner des enfants.

Moine bouddhiste

En 1991, Steve Jobs épouse Laurene Powell, de neuf ans plus jeune que lui. Le mariage est célébré par Kobun Chino Otogowa, un moine bouddhiste. Le couple aura trois enfants. Mais Steve Jobs est également le père d’une petite Lisa (il ne l’a jamais reconnue), dont la maman est une ancienne camarade de lycée de Steve, Chris-Ann Brennan. À l’époque, cette jeune Californienne partageait le goût de Steve Jobs pour les philosophies orientales. Le futur patron d’Apple, faux air de hippie et tongs aux pieds, se serait rêvé un destin de contemplatif en Inde avant de songer au business.

Quarante-troisième fortune des Etats-Unis et 132e homme le plus riche du monde, avec un pactole estimé à 5,7 milliards de dollars, Steve Jobs est l’incarnation même du rêve américain. Même lors de sa traversée du désert, il a réussi à ne jamais quitter la spirale du succès. Écarté d’Apple en 1985, il rachète un an plus tard à George Lucas, réalisateur de La Guerre des étoiles, la division images de synthèse de Lucas Films. Rebaptisée Pixar, l’entreprise, au départ déficitaire, est devenue l’un des plus redoutables concurrents de Disney, contraint de négocier un protocole d’accord avec Steve Jobs, en 1991.

Il a donné carte blanche à des designers de talent

Dans le même temps, ce dernier a aussi créé NeXT Computers, qui conçoit des ordinateurs haut de gamme dotés d’écrans à haute résolution graphique. En 1996, il revend la société pour 427 millions de dollars à Apple, et en profite pour reprendre les commandes de la firme à la pomme, sur le flanc depuis qu’il s’en est éloigné, et que le PC a taillé des croupières au Mac.

Apple renoue alors miraculeusement avec le succès, grâce à l’intuition de son créateur. Aujourd’hui, tous les commentateurs estiment qu’«Apple, c’est Steve Jobs et Steve Jobs, c’est Apple». Une situation qui pose avec acuité la question de sa succession. En 2004, la révélation de son cancer pancréatique, heureusement bénin, a semé le trouble. Tout comme la transplantation du foie qu’il a subie l’an dernier. À chaque interrogation sur la santé de Steve Jobs, le cours de Bourse de l’action Apple fait du yo-yo. C’est la rançon du succès.


Source: Le Figaro

Dans ce discours prononcé à l’université de Stanford en 2005, Steve Jobs, fondateur d’Apple et de Pixar, partage avec nous trois histoires qu’il a vécues à propos de l’importance de faire des liens, de la passion et des risques de perdre, et de la mort. Une vidéo parfois poignante, en tout cas touchante.


Les 3 histoires de Steve Jobs (Stanford)
envoyé par DesLivres. – Regardez plus de vidéo vie pratique.

Previous articleLa question du Maître — par Carl Jung
Next articleDepuis quarante ans les Goums proposent « l’expérience du désert »