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BD — La colline empoisonnée de Freddy Nadolny Poustochkine

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Au Cambodge, un jeune novice apprend l’enseignement des moines bouddhistes avec difficulté. Les tâches quotidiennes, astreignantes, la méditation, le jeûne, sont difficilement compatibles avec le caractère insouciant et joueur du jeune garçon. Celui-ci préfère courir derrière les papillons, s’initier au cerf-volant, se promener dans la forêt… Le 17 avril, les Khmers rouges prennent le pouvoir et instaurent un programme de rééducation qui va balayer le pays et emporter le petit moine dans la tourmente…

En France, un jeune garçon vit avec sa mère et son frère dans un immeuble d’une cité. Son quotidien est rythmé par l’école, les copains et les jeux à la récré. Il sympathise avec une jeune fille, nouvelle dans sa classe, réfugiée cambodgienne, qui semble vivre seule avec son petit frère. Une tendre complicité s’installe entre eux. Pourtant, un beau jour, elle disparaît…

– Pourquoi choisir de raconter la vie d’un novice dans le Cambodge d’avant Pol Pot ?

Le choix de raconter la vie d’un novice s’est présenté à moi un jour par la lecture d’une pensée relatée par un ancien moine Taoïste Chinois :  » La nuit dernière, j’ai rêvé que j’étais un homme et maintenant, je me demande : suis-je un papillon qui a rêvé qu’il était un homme, où suis-je un homme qui rêve, pour le moment, qu’il est un papillon?  » Ce fut la genèse de ce livre. Le rapport étroit rêve/réalité, cette fine et fragile limite, m’a toujours fasciné. Ensuite, au fur et à mesure de l’écriture et de recherches, au fur et mesure que mon récit s’affinait, des souvenirs personnels sont venus à moi, et particulièrement un, comme un flash, qui propulsa mon histoire en lui donnant un envol assez inattendu : le souvenir d’une petite fille de mon âge, à l’époque de l’école primaire, une camarade de classe arrivée en cours d’année, d’un pays lointain et inconnu jusqu’à lors, le Cambodge. Elle fut ma camarade de classe mais aussi ma voisine de palier, comme dans l’histoire racontée. Un souvenir assez étrange car j’avais ressenti en elle, à l’époque, quelque chose de l’ordre du malaise, de l’appréhension, quelque chose de pesant. Un lourd passé certainement, car nous avions échangé un peu. Souvenir toujours étrange car elle a disparu comme elle est apparue, aussi silencieuse qu’un battement de papillon ; à me demander encore maintenant si cette petite fille a vraiment existé. Ce lourd passé ressenti – et deviné quand j’étais enfant – , le drame du peuple du Cambodge – la folie Khmers Rouges – je l’ai instinctivement projeté sur cette camarade éphémère de mon histoire, mais de manière onirique. Ainsi, tout commença à s’imbriquer, les histoires s’entrecroisaient, la structure narrative prit forme.


Source: futuropolis.fr

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