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Conte bouddhiste : La légende des moineaux

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« Tu n’as pas à t’inquiéter de mon état. Je pense que je vais me rétablir petit à petit.” Étendue sur son lit, Madame Fan, qui était malade depuis plusieurs mois, parlait d’une voix faible à son mari.

Monsieur Fan la caressa de sa main et la réconforta, « Tu es ma femme, je dois trouver un moyen de t’aider à te remettre de ta maladie. Et j’espère toujours que tu me donneras un fils. »

« Keuh ! Keuh ! Keuh !” Mme Fan toussa encore plusieurs fois.

« Regarde, ta maladie empire, comment pourrais-je ne pas m’inquiéter pour toi ? Ecoute, hier, j’ai demandé une ordonnance au temple Taoïste. Essayons la. » Et Monsieur Fan se leva aussitôt pour aller la chercher.

« Quelle ordonnance ? » demanda Madame Fan.

« Hem, l’ordonnance dit que nous devons prendre cent moineaux . Chaque jour nous devrons les nourrir avec une infusion d’herbe de riz. Après les avoir nourris pendant vingt et un jours, nous devrons les tuer et manger leurs cerveaux. »

« Quoi ? Manger les cerveaux de cent moineaux ? Non ! Jamais ! C’est trop barbare, je ne peux pas les manger. » Madame Fan secoua la tête pour faire entendre sa réprobation.

“Qu’est-ce qui est barbare et qu’est-ce qui ne l’est pas ? Tu dois manger ce qui peut te guérir. De plus, le Maître m’a dit que cette prescription était très efficace. » Monsieur Fan n’était pas d’accord avec Madame Fan. Il alla en ville et ramena cent gros moineaux. Il les mit dans une cage. Puis il alla chez l’herboriste chinois pour acheter de l’infusion d’herbe de riz.

Allongée sur son lit, Madame Fan entendit le pépiement des moineaux. Elle connaissait la détermination de son mari. Elle n’arrêtait pas de soupirer, “Quel malheur !” Madame Fan continua de penser, “Non, auparavant, je n’avais même pas le cœur assez dur pour écraser une fourmi en marchant sans faire attention. Maintenant nous allons tuer cent moineaux seulement pour sauver ma vie, comment pourrais-je avoir le cœur de le faire ? Cent vies ! »

Alors que Madame Fan pensait, elle fit un effort pour marcher et se trainer jusqu’à la cour. Elle ouvrit la cage des moineaux, et les libéra tous.
Lorsque Monsieur Fan revint de chez l’herboriste et vit la cage vide, il comprit que sa femme avait refusé de les manger. Alors, il ne put rien faire d’autre que de lâcher prise.

Etrangement cependant, depuis que Madame Fan avait libéré les cent moineaux, son esprit était devenu inhabituellement calme et serein. Puis elle commença à se rétablir doucement.

Encore plus étrangement, une année plus tard, Madame Fan donna naissance à un beau et fort petit garçon. Monsieur Fan n’arrêtait pas de rire et de serrer son enfant contre lui en le montrant à sa femme, « Regarde comme notre fils est magnifique ! »

A leur grand étonnement, au même instant, ils découvrirent qu’il y avait plein de taches noires sur les bras de leur bébé. Et les formes des tâches ressemblaient exactement à des formes de moineaux.

Manifestement, Madame Fan avait sauvé la vie des cent moineaux et était récompensée par une nouvelle vie, un fils. Les tâches noires sur les bras de leur fils rappelaient au couple la bonne action que la femme avait fait par le passé.


Source : http://buddhistcelebrities.blogspot.com/

Traduit de l’anglais par Sophie Alvarez pour Buddhachannel.

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