Accueil Espace Bouddhiste Société « Dépendance envers les autres contre l’autonomie  » — Dalaï Lama

« Dépendance envers les autres contre l’autonomie  » — Dalaï Lama

92
0

Le Dalaï Lama
« L’Art du bonheur »


interdependance.gif

« Tous les êtres possèdent en eux la semence de la perfection. Cependant, pour faire lever cette semence, la compassion inhérente à notre coeur et à notre esprit est indispensable… (…)

Au sens bouddhique du terme, le Mérite désigne les imprégnations bénéfiques de l’esprit, ou « continuum mental », qui toutes résultent d’actions positives. Le Champ du Mérite est la source à partir de laquelle un individu peut accumuler du Mérite. En outre, dans la voie bouddhiste, ce sont les provisions de Mérite qui favorisent les réincarnations futures.

La doctrine nous enseigne qu’il existe deux Champs de Mérite : le champs des Bouddhas et le champs des autres êtres sensibles.

La première voie d’accumulation du Mérite exige respect, foi et confiance dans les Bouddhas, les « Eveillés ».

L’autre voie suppose d’agir dans la bonté, la générosité, la tolérance, et de s’interdire tout acte négatif – le meurtre, le vol, le mensonge, pour ne citer que ceux-là. Cette seconde voie requiert davantage l’échange avec les autres qu’avec les Bouddhas.À cet égard (…) les autres peuvent nous être d’une grande aide dans l’accumulation du Mérite.(…)

J’ai parlé des facteurs nécessaires à une vie heureuse et gaie : être en bonne santé, posséder des biens matériels, avoir des amis, etc… À y regarder de plus prêt, vous vous apercevrez qu’en tout cela nous dépendons des autres.

Pour votre santé,vous comptez sur les médicaments fabriqués et sur des soins prodigués par les autres. Presque tous les biens matériels dont vous profitez vous relient aux autres. Tous ces biens existent grâce aux efforts directs ou indirects d’une foule de gens.

Enfin, est-il nécessaire de rappeler qu’avec nos amis, notre compagne, notre compagnon, autres composantes indispensables d’une vie épanouie, c’est encore une forme d’échange qui est à l’oeuvre, un échange avec d’autres êtres sensibles, d’autres êtres humains ?

Vous le voyez, l’autre est indispensable. Notre rapport avec autrui a beau être parfois éprouvant, donner lieu à des disputes, il faut essayer de ne jamais se départir d’une attitude amicale et chaleureuse, ou s’écarter d’un mode de vie qui accorde suffisamment de place au dialogue, et cela afin de vivre heureux.  »

Source : spiritualites.unitariennes.over-blog.fr




Previous articleAjahn Brahmavamso — Bouddhisme, obsessions et dépendances
Next articleL’esprit du bouddhisme coréen