Pour cette semaine ayant pour thème la science, permettez moi de partager avec vous quelques courts extraits d’une réflexion de Victor Hugo issus de William Shakespeare , sur la science et l’art, sur ce qu’il nommait « ces exfoliations mystérieuses de l’abstraction dans la double région, l’une exacte, l’autre infinie de la pensée humaine. Région double, et une pourtant ; l’infini est une exactitude ».
« La science est l’asymptote de la vérité. Elle approche sans cesse, et ne touche jamais. Du reste, toutes les grandeurs, elle les a. Elle a la volonté, la précision, l’enthousiasme, l’attention profonde, la pénétration, la finesse, la force, la patience d’enchaînement, le guet permanent du phénomène, l’ardeur du progrès, et jusqu’à des accès de bravoure. (…) Mais elle est série. Elle procède par épreuves superposées l’une à l’autre et dont l’obscur épaississement monte lentement au niveau du vrai.
(…) Rien de pareil dans l’art. L’art n’est pas successif. Tout l’art est ensemble.(…) Vous pouvez reculer dans les siècles, vous ne reculez pas dans l’art. (…)
(…)Il ne saurait y avoir deux lois ; l’unité de loi résulte de l’unité d’essence ; nature et art sont les deux versants d’un même fait.
(…)Tout étant équité dans l’ordre moral et équilibre dans l’ordre matériel, tout est équation dans l’ordre intellectuel.
(…) L’idéal appliqué aux faits réels, c’est la civilisation. »
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Illustration : Le sommeil, de Dali