Selon des propos du ministre de l’intérieur Maj-Gen Maung Oo, rapportés dans le journal The Irrawaddy le 25 Janvier, la Dame de Rangoon serait libérée cette année, en Novembre.
Le journal japonais Asahi Shimbun a récemment rapporté que, selon une source militaire, les élections « libres et justes » annoncées par la junte militaire birmane devraient avoir lieu le 10/10/10.
A l’annonce de l’éventuelle libération d’Aung San Suu Kyu, U Win Tin, l’un des fondateurs de la Ligue Nationale pour la Démocratie a déclaré : « Ceci n’est pas politiquement significatif, puisque les élections seront déjà terminées lorsqu’Aung San Suu Kyi sera libérée ».
Pour rappel historique, lors des dernières élections du 27 mai 1990, le peuple birman avait plébiscité la Ligue Nationale pour la Démocratie, représentée par Aung San Suu Kyi, en lui attribuant 82% des sièges. La junte avait alors nié le scrutin et refusé de transférer le pouvoir.
En Avril 1992, sous la pression du peuple et de la communauté internationale, la junte avait annoncé sous six mois la création d’une Convention Nationale chargée de rédiger une constitution à caractère démocratique.
Dix ans plus tard, en août 2003, le général Khin Nyunt exposait « la feuille de route en sept points vers la démocratie ». Les élections parlementaires de 2010 sont le cinquième point de cette feuille de route, les points 6 et 7 étant :
- 6°) Réunir le nouveau Parlement élu
- 7°) Établir une nation moderne et démocratique avec à sa tête un chef d’État et un gouvernement élus par le Parlement.
La dictature militaire Birmane dure depuis 1962, et Aung San Suu Kyi a passé quatorze de ces vingt dernières années privée de liberté.
Des rumeurs, démenties officiellement et vigoureusement par la junte, ont récemment fait état de mutineries au sein de l’armée birmane.
Selon certains observateurs, la chute de la dictature birmane ne viendra ni de l’opposition, ni d’une menace extérieure, mais de conflits internes, divisant son armée, et sapant à la base son règne de terreur.
N’oublions pas la Birmanie.
Sophie Alvarez pour Buddhachannel.