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Birmanie – Libérez les manifestants pacifiques

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LIBÉREZ LES MANIFESTANTS PACIFIQUES EN BIRMANIE

1 150 prisonniers politiques sont détenus

dans des conditions qui ne cessent de se détériorer.







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Des hausses importantes des prix du carburant ont déclenché des manifestations pacifiques au Myanmar (ex-Birmanie) au mois d’août. Les manifestations, conduites par des moines bouddhistes, se sont rapidement multipliées, rassemblant de plus en plus de participants. La foule réclamait une réduction des prix des produits de première nécessité, la libération des prisonniers politiques et le lancement d’un processus de réconciliation nationale, afin de mettre un terme aux profondes divisions politiques.

Dans la soirée du 25 septembre, les autorités ont commencé à recourir à la répression contre les manifestants: descentes dans des monastères, arrestations de moines et d’autres personnes et instauration d’un couvre-feu, autant de dispositions qui ont poussé certains militants à se réfugier dans la clandestinité. 

Plusieurs milliers de personnes auraient été arrêtées et, d’après Amnesty International, environ 700 restent privées de liberté à ce jour. Ce chiffre est très différent de celui qu’avancent les autorités birmanes: selon ces dernières, 80 personnes seulement, qui doivent faire l’objet de poursuites judiciaires, sont toujours derrière les barreaux. Les détenus n’ont pas été bien traités et certains ont même été torturés.

À la suite des manifestations, au moins 20 personnes auraient été condamnées à des peines allant jusqu’à neuf ans et demi d’emprisonnement à l’issue de procédures à huis clos entachées de graves irrégularités.

Si le nombre d’arrestations a diminué depuis le 29 septembre, les agents chargés de la sécurité de l’État n’ont pas cessé leurs recherches en vue d’appréhender les personnes soupçonnées de participation aux manifestations pro-démocratiques, qu’ils interpellent principalement lors de descentes à leur domicile, la nuit.



Ces actions vont à l’encontre des promesses faites au représentant spécial de l’ONU Ibrahim Gambari début novembre par le gouvernement, qui s’était engagé à mettre fin aux arrestations. Elles sont également contraires à la nouvelle charte de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), signée le 20 novembre par tous les États membres – y compris le Myanmar – lors d’un sommet historique, qui oblige ces États à «promouvoir et protéger les droits humains». 

Depuis le début de la répression, les autorités du Myanmar ont également recours à la détention arbitraire et illégale contre les familles des manifestants passés dans la clandestinité, leurs amis proches ou les personnes soupçonnées de sympathiser avec leurs idées. Il s’agit là de véritables «prises d’otages» visant à exercer une pression explicite ou implicite sur les manifestants présumés pour qu’ils sortent de la clandestinité en échange de la libération des otages ou de la garantie qu’aucun mal ne sera fait à ces derniers. De tels actes sont perpétrés en violation des règles fondamentales du droit international. 

Amnesty International déplore que les conditions qui ont provoqué les manifestations de septembre soient toujours réunies. Les violations des droits humains sont généralisées et systématiques au Myanmar depuis des décennies. Parmi elles, on peut citer le travail forcé et le recrutement d’enfants soldats. Par ailleurs, les lois rendent passible de poursuites pénales le fait d’exprimer pacifiquement une opinion politique divergente. La plupart des dirigeants de l’opposition se trouvent en prison ou en détention; en tout, plus de 1 150 prisonniers politiques sont détenus dans des conditions qui ne cessent de se détériorer.



Les arrestations sans mandat et les détentions au secret sont fréquentes. La torture et les autres traitements cruels, inhumains ou dégradants sont des pratiques courantes, notamment lors des interrogatoires et pendant la période de détention précédant le procès. Enfin, les actions en justice contre les détenus politiques ne répondent pas aux normes internationales d’équité des procès: les accusés se voient souvent refuser toute assistance juridique et les procureurs s’appuient sur des «aveux» arrachés sous la torture. 


Amnesty International

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