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Editorial Religion d’Etat

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le religieux ne doit s'occuper que du religieux...
le religieux ne doit s’occuper que du religieux…

Le bouddhisme n’est pas accepté comme religion d’Etat en Thaïlande.


La nouvelle tant redoutée par les moines thaïlandais est tombée :

l’assemblée constituante refuse d’intégrer le Bouddhisme comme religion nationale.

« Les 5% des musulmans ont eu raison des 95% de bouddhistes thaïlandais », disent-ils.

L’assemblée constituante thaïlandaise a voté vendredi contre l’intégration du Bouddhisme dans la Constitution comme religion nationale, malgré les manifestations et grèves de la faim menée par plusieurs moines.

« La religion est une question très sensible qui n’a jamais été mentionné dans la Constitution, et nous craignons que cela soit source de division », souligne Wuthichart Kalayanamitra, un membre de l’assemblée. Bien que la Thaïlande soit bouddhiste à près de 95%, les critiques estiment qu’instaurer le Bouddhisme comme religion nationale risque d’embraser les tensions dans le sud. La décision de l’assemblée constituante a suscité de vives réactions, vendredi, chez les activistes bouddhistes, qui ont annoncé qu’ils feraient campagne contre la nouvelle Constitution dont le référendum est prévu le 19 août. Début juin, environ 3 000 moines avaient manifesté devant le Parlement, cinq d’entre eux faisant une grève de la faim d’une semaine.

Les manifestations pacifiques des bouddhistes n’ont pas eu de poids face aux actes terroristes des islamistes dans le sud de la Thaïlande.
A l’image des tamouls du Sri Lanka, le monde musulman commence à prendre pour cible la communauté bouddhiste avec l’assassinat de nombreux moines, bien souvent par décapitation. Il est à rappeler que le bouddhisme parle de paix en soi et qu’il n’y a jamais eu d’appel à la la violence en son nom.

Toute la réflexion est de savoir comment la non-violence peut avoir de nos jours encore une place à un niveau national et international.

Comment ne pas répondre à la violence par la violence?

Difficile exercice dans un monde moderne agité par l’obscurantisme d’une miniorité.

D’un certain côté, est-il important que le bouddhisme soit religion d’état ? Certes, non.

Ne vaut-il pas mieux qu’il y ait séparation du religieux et de l’état? Bien sûr.

Mais d’autre part, les musulmans démocrates peuvent-ils un jour quitter et surtout dénoncer cette notion d’état islamique qui est au coeur de leur système idéologique ? Qui peut changer cette dictature étatique de l’Islam si ce ne sont les musulmans eux-mêmes ?

Il faut séparer la religion de l’état.

C’est le seul moyen de fraterniser le monde.


Le monde bouddhique international ne s’offusque pas de cette décision qui refuse au bouddhisme le statut de religion d’état en Thaïlande. C’est même mieux pour une démocratie.

Mais de grâce, au nom de tous les bouddhas et surtout au nom d’Allah, que les musulmans deviennent aussi des démocrates et dénoncent le principe même de l’état islamique. Il ne suffit pas de dire face au terrorisme que tous les musulmans ne sont pas des terroristes. Il faut que chacun, musulman, bouddhiste, chrétien ou autre, dénonce l’obscurantisme qui veut mélanger le religieux au pouvoir poltique.

Comment peut-on avoir la paix sans démocratie ?


Belle et bonne journée dans la Paix.

Alain Delaporte-Digard

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