Il est une cérémonie en Thaïlande où les boeufs sont oracles.
Cette cérémonie du labour royal est décisive pour les paysans thaïlandais. Elle a lieu chaque année en mai, au commencement de la saison de plantation de riz et décide du bon déroulement des récoltes pour l’ouverture de la saison des semis.
D’origine brahmanique, elle était présidée en ce 11 mai, par le prince héritier Maha Vajiralongkorn, qui veille scrupuleusement à la position dominante de son pays en tête des exportateurs mondiaux de riz.
Ce jour est férié dans le royaume laissant tout loisir à ses sujets d’assister à la cérémonie retransmise en direct à la télévision.
Les boeufs parés de socles traditionels ont creusé un sillon symbolique sur la place royale Sanam Luang, devant le grand palais de la capitale.
Cette année, parmi les mets qui leur ont été présentés conformément à la tradition, les boeufs ont choisi le riz, le maïs et l’herbe présentés dans des paniers en feuilles de bananier.
Le maître de cérémonie est formel: « il y aura assez d’eau, de bonnes récoltes et beaucoup de bétail ».
En revanche, les boeufs ont ignoré le bol d’alcool symbolisant le commerce et les transports, ce qui n’est pas sans inquiéter ce pays très dépendant des exportations.
Au vu de ces prédictions, les Thaïlandais demeurent sous de bons auspices alors que les bêtes royales cambodgiennes annonçaient samedi les pires récoltes depuis dix ans (les boeufs n’ont mangé qu’une petite quantité de maïs).
Plus pragmatiques, les économistes prévoient que la Thaïlande produira environ 23,5 millions de tonnes en 2007-2008, soit une hausse de 2,9% par rapport à l’année précédente.
Les récoltes donneront-elles raison aux boeufs royaux?
Hélène LE, pour www.buddhachannel.tv
