A l’approche des festivités de Noël, il nous a paru opportun d’aborder avec nos enfants le thème de l’avidité.
Il va de soi qu’on ne cherchera surtout pas culpabiliser les enfants gourmands, les parents trop généreux ou les publicités trop racoleuses.
Toutefois, il est intéressant de faire prendre conscience à nos enfants du fait qu’ils peuvent être manipulés par des professionnels qui n’ont pas d’autre ambition que de vendre.

Une réponse simple aux questions simples en amènent souvent d’autres.
Ex. Quel est ta publicité préférée ? En quoi elle te plaît plus que les autres ?
A ton avis que veut obtenir celui qui la fait passer ? Amener l’enfant à faire la différence entre manipulation et information sans tomber dans la leçon de morale, suppose beaucoup de patience et un rien de bon sens. Qualités que nos parents amis possèdent naturellement ou sauront développer.
On peut s’appuyer aussi sur les contes précédents, « Et d’après toi, quelles sont les choses qui ont pu rendre Mimose heureuse ?
Le Grand lama part avec un tout petit sac, d’après toi que peut contenir le sac de Lama TeuTsé ? Crois-tu qu’il pourra malgré tout effectuer un heureux voyage ?
La différence entre besoin, désir, attentes,
peut s’expliquer facilement même à des enfants.
Exemple, – au ras des pâquerettes, si j’ai faim, j’ai besoin de me nourrir, si j’ai envie d’un gâteau au chocolat, c’est un désir.
Là encore il ne s’agit pas de dire « manger un gâteau au chocolat ce n’est pas bien » mais il est sage de faire prendre conscience des besoins essentiels et de ceux qui le sont moins.
Ce temps de partage peut aussi permettre d’aborder les 3 poisons.
Par ailleurs, suite au conte Le Voleur de sac à dos, on pourrait commencer à aborder la notion de préjugé :
Datchen est sûr de savoir qui a volé le sac à dos.
Sur quoi a-t-il construit sa certitude ?
Des faits ? Des opinions ? Des préjugés ?
Comment naissent et grandissent les préjugés ?
Au final, sommes-nous tellement sûrs que le braconnier a volé le sac à dos ? Le braconnier est –il devenu braconnier par avidité ou par besoin ?
N’est-ce pas une vue erronée de le condamner sans savoir ?
Évidemment, on n’abordera pas forcément les deux thèmes qui se rejoignent le même jour… S’il est démontré qu’un brin de solennité enrichit le rituel du Cercle de partage, il peut aussi se dérouler de manière moins formelle.
Du moment que chacun y apporte quelque chose en partage et que circulent amour et bienveillance. Y compris envers ce que nous n’apprécions pas, car, comme l’a dit le Bouddha :
Mettez-vous à la place des autres.
Si vous y arrivez, vous ne serez plus capable de faire du mal à autrui